Les Romains organisaient chaque printemps la fête des Floralies en l’honneur de la déesse des fleurs et de la végétation, Flora. Chaque année, en avril, elle était célébrée dans les fêtes agraires destinées à favoriser
les récoltes.
Les fleurs occupent encore aujourd’hui une place centrale dans nos rituels et nos vies collectives.
Leurs couleurs et leurs formes ont été modifiées au fil des croisements et des hybridations. Cette recherche de perfection et de contrôle ne se limite pas aux fleurs de nos bouquets, mais peut caractériser une posture générale vis-à-vis de l’environnement dans lequel l’homme évolue. De la sélection empirique aux nouvelles techniques permettant de modifier le génome, les élèves, accompagnés de l’artiste, se sont ainsi inspirés de ce rapport interventionniste
de l’homme sur le vivant, afin d’imaginer l’esthétique extrême de ce que pourraient produire ces artificialisations de la nature. Pour cela, ils ont imaginé des compositions florales hybrides, qu’ils ont photographiées sous la lumière clinique des flashs de studio, et ont apporté un soin tout particulier aux matières, aux formes et au caractère symbolique des images.
Lucile Boiron (1990, vit à Paris)
Lucile Boiron est diplômée de l’École nationale supérieure Louis-Lumière. Travaillant en coloriste, elle sculpte les chairs et les angles, son œuvre interroge la vérité biologique des corps, fascinée quelquefois par la sensualité de l’infâme.
Ce projet a reçu le soutien de la DRAC Bretagne, de la région Bretagne, du lycée du Méné et du Centre d’art GwinZegal.