L’artiste Hubert Crabières a choisi de questionner les représentations de la coiffe bretonne à l’ère de l’industrie. La coiffe a été réduite à l’omniprésence de la dentelle et l’exubérance de certaines d’entre elles. C’est à partir de napperons et de captures d’écran sur Google Street View que les collégiens ont reproduit et mis en scène des personnages « typiquement » bretons. En couleurs et en noir et blanc, les élèves ont joué sur la confusion permise par la photographie. Pour cela, ils ont utilisé une gamme de couleurs et des techniques anciennes connotant le passé ou faisant appel à l’imaginaire collectif – comme une manière de recréer de fausses images d’archives. Cette imposture a été présentée dans l’espace d’exposition du musée, côtoyant des images d’archives du musée d’Art et d’Histoire. En abordant les notions d’identité, de reconnaissance, de symboles, de construction culturelle, et leurs rôles au sein d’une société, les élèves ont joué sur la crédulité du spectateur en créant leur propre histoire photographique.
Hubert Crabières (1989, vit à Paris)
Hubert Crabières est diplômé en 2016 de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. Il réalise régulièrement des commandes pour des magazines de mode en parallèle d’expositions personnelles et de son activité dans l’édition. Il est cofondateur de la maison d’édition «ces éditions», et directeur artistique et photographe du magazine L’Idiot utile.