En 1845, Henry David Thoreau, philosophe, naturaliste et poète américain, se coupe de la société pour aller vivre pendant plusieurs mois au fin fond du Massachusetts
dans une cabane construite de ses mains. Refuge pour la pensée et le corps, la cabane fut également ce lieu depuis lequel il observa le monde. Faire l’expérience de la cabane, de sa conception à sa construction, a été le fil rouge de l’atelier. L’artiste et les élèves se sont interrogés sur les matériaux, mais aussi sur la façon dont la cabane peut s’intégrer dans l’architecture du bâtiment ou au contraire se rendre visible. Toutes ces décisions, révélatrices du rapport que les collégiens entretiennent avec la notion d’abri, ont donné lieu à des cabanes aux formes parfois incongrues, dont aucune ne ressemble à l’autre, à l’image des personnalités de chacun. Trop précaires pour être pérennes dans le temps, les cabanes sont devenues le lieu de mises en scène photographiques afin d’enregistrer et de garder une trace de cette aventure.

Alexandra Serrano (1988, vit à Paris)
Son travail porte un intérêt tout particulier à l’identité, à la mémoire, à l’histoire et cela à traversl’expérience physique et affective d’espaces construits et investis par l’homme. En collaboration avec l’artiste sonore Simon Pochet, elle entreprend depuis 2020 une enquête artistique sur la reforestation de la plaine de Pierrelaye-Bessancourt (Val d’Oise) : une plaine autrefois fertile rendue impropre à la culture à cause d’une très forte pollution des sols.
Régulièrement exposée en France et à l’étranger, Alexandra Serrano est lauréate de la commande photographique nationale des Regards du Grand Paris organisée par le CNAP et les ateliers Médicis en 2019.

Ce projet a reçu le soutien du département des Côtes-d’Armor, de la DRAC Bretagne, du Centre d’art GwinZegal et du collège Diwan.