Photographie et sport entretiennent une relation de longue date. En 1898, soit 59 ans après l’invention du médium, Pierre Lafitte, journaliste français, crée le magazine La Vie au grand air. Cette revue, qui est entièrement consacrée à l’actualité sportive, fait partie des premières à missionner des photographes pour couvrir les événements sportifs de l’époque. La capacité qu’a la photo de figer le corps en plein mouvement permet enfin d’avoir accès à ce que l’œil ne peut apercevoir qu’un bref instant, ouvrant dans le même temps un champ d’expérimentation dont se sont vite saisis les photographes. C’est avec cette envie de faire découvrir les possibilités créatives qu’offre la photographie que l’artiste français Guillaume Martial est venu pendant une semaine au sein du club de basket guingampais ABC. Tour à tour photographes et modèles, les jeunes se sont mis en scène, créant ainsi des photos à la lisière du réel et de l’imaginaire.
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GUILLAUME MARTIAL (1985, vit à Paris)
Après dix ans de patinage artistique dans son enfance, Guillaume Martial étudie le cinéma et l’image animée.
En 2009, il dirige la réalisation de la Maison de Jour de fête, lieu dédié au film de Jacques Tati à Sainte-Sévère-sur-Indre. Inspiré par le cinéma burlesque, le sport ou l’univers du cirque, il construit des récits visuels avec l’espace en interprétant des personnages avec poésie et humour. En 2013, il rejoint le projet collectif France(s) territoire liquide, publié au Seuil et exposé à la BNF. En 2015, il reçoit le prix HSBC et publie la monographie Slap-stick aux éditions Actes Sud.