Le jeudi 6 mars à 18h30 cette rencontre sera précédée à 17h30 par une visite de l’exposition De la côte, par Aurore Bagarry.

Discussion entre Luce Lebart, Natalya Saprunova et Alexandra Catiere

Depuis plus d’un siècle, tous les ans, une journée est officiellement consacrée à la condition féminine dans le monde. Au-delà de la modification de son nom, de journée de la femme à la journée international des droits des femmes, cette date révéle surtout l’inégalité entre les genres qui continue de perdurer. Dans le milieu de la photographie, les femmes ont longtemps été oubliées de l’histoire et des disparités demeurent aujourd’hui entre les hommes et les femmes photographes. C’est dans ce contexte que le centre d’art GwinZegal invite les photographes Natalya Saprunova, Alexandra Catiere et l’historienne de la photographie Luce Lebart. 

Luce Lebart, codirectrice de l’ouvrage Une histoire mondiale des femmes photographes, paru chez Textuel en 2020, évoquera cette aventure aux 300 photographes et 150 autrices. La parole sera ensuite donnée aux deux photographes invitées qui chacune nous entraînera dans l’univers singulier de leurs parcours artistiques. Natalya Saprunova évoquera son travail documentaire dans le Grand Nord autour du Permafrost et de la survie des communautés autochtones. Alexandra Catiere parlera de son approche expérimentale fondée sur une pratique artisanale du noir et blanc en studio et en laboratoire. Ces prises de paroles se termineront par un temps d’échange avec le public.

Alexandra Catiere, née à Minsk en Biélorussie, est allée étudier à New York et a ensuite travaillé dans le studio d’Irving Penn. Elle revisite dans une subtilité et une modernité renouvelée le portrait photographique. Ressuscitant la tradition humaniste, ses images sont celles des sensations, des atmosphères qu’elle réussit à capter.

Luce Lebart est historienne de la photographie, commissaire d’exposition et chercheuse pour la collection Archive of Modern Conflict. Depuis 2022, elle codirige le festival Fotografia Europea.

Natalya Saprunova, originaire de Mourmansk en Russie arctique, a travaillé pendant ses études comme photojournaliste pour le quotidien Murmansk Messenger. Elle explore les questions de la société moderne liées à l’identité, à l’intégration, au changement climatique, à la jeunesse, à la féminité et à la spiritualité.