Rencontre avec Christian Demonchy et Maxence Rifflet
Rencontre
26 juin 2020

à 18h30

Vendredi 26 juin à 18h30 rencontre avec Christian Demonchy à propos d’architecture carcérale, à l’occasion de l’exposition Le grand ordonnateur et autres nouvelles des prisons de Maxence Rifflet.

Christian Demonchy est architecte. Pendant une vingtaine d’années et jusqu’au milieu des années 80, Christian Demonchy a réalisé avec son associée Noëlle Janet une dizaine de villages de vacances (en particulier pour le Club Méditerranée). En 1984, le ministère de la Justice, sous la houlette de Robert Badinter, élabore, en vue de la réalisation du centre de détention de Mauzac en Dordogne, un programme d’un genre nouveau car totalement fondé sur la vie sociale de ses occupants. A cette fin, il consulte des agences d’architecture qui n’ont jamais conçu de prisons. Après avoir remporté ce concours Christian Demonchy et Noëlle Janet construisent cette prison qui fonctionne encore aujourd’hui et que Maxence Rifflet a photographié, l’agence conçoit plusieurs autres prisons. Depuis lors, Christian Demonchy mène une réflexion sur l’histoire de l’architecture carcérale à travers des écrits et des interventions publiques.
À l’occasion de cette rencontre, il reviendra sur son expérience et nous fera également part de ses réflexions sur l’histoire de la prison de Guingamp.

Maxence Rifflet -  Le grand Robert, 2019. Portrait de Robert Badinter tenant entre ses mains la maquette d’un pavillon du centre de détention de Mauzac, Paris, mercredi 13 juin 2018. - © GwinZegal

Maxence Rifflet — Le grand Robert, 2019. Portrait de Robert Badinter tenant entre ses mains la maquette d’un pavillon du centre de détention de Mauzac, Paris, mercredi 13 juin 2018.

Entre 2016 et 2018, Maxence Rifflet a réalisé des photographies dans sept prisons françaises. Évitant la fascination du fait divers et le pathos des anecdotes personnelles, il tente de mettre à nu le mécanisme même de l’enfermement. Lors d’ateliers, il partage avec des détenus cette expérimentation : photographier derrière ces lourdes portes, entre ces murs épais, sans pour autant réduire l’espace ou écraser davantage les perspectives, et sans que l’appareil photographique ne crée un registre supplémentaire de surveillance et de paranoïa. Ensemble, ils observent et documentent l’espace exigu qui leur est dévolu – cette privation d’espace −, devenant tantôt le théâtre d’une fable, tantôt celui d’une performance. Et si l’œuvre de Maxence Rifflet nous renvoie à des questions de société essentielles, elle déploie dans l’espace du Centre d’art GwinZegal, dans une ancienne prison, des formes singulières et expérimentales, entre photographies, installations, volumes… L’artiste nous pousse à nous interroger sur l’histoire de ce lieu, sur la cohérence et l’acuité de sa réhabilitation patrimoniale, et sur notre impunité à y déambuler librement.

Il sera également possible de visiter l’exposition avant et après la conférence.
Renseignements et inscriptions : info@​gwinzegal.​com — tél. : 02 96 44 27 78

Maxence Rifflet - En appui, 2019. Quartier des femmes de la maison d’arrêt de Rouen, septembre 2017. - © GwinZegal

Maxence Rifflet — En appui, 2019. Quartier des femmes de la maison d’arrêt de Rouen, septembre 2017.

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