Les éditions GwinZegal sont à Polycopies du 12 au 16 novembre 2025
Édition
12 novembre 2025

Bateau concorde atlantique
Berges de Seine — Port de Solferino
Face au 23 quai Anatole France — 75007 — Paris

Ouvert
mercredi 12 novembre
de 15 h à 22 h,
jeudi, vendredi et samedi
de 11 h à 21 h,
dimanche de 12 h à 19 h

Entrée libre

Les éditions GwinZegal sont à Polycopies du 12 au 16 novembre 2025

Signatures

  • Jeudi 13 novembre à 18 h,De la côte d’Aurore Bagarry

  • Dimanche 16 novembre à 15 h, L’Atlas des Régions Naturelles 6 et 7 d’Eric Tabuchi & Nelly Monnier

De la côte d’Aurore Bagarry

Depuis une quinzaine d’années, Aurore Bagarry photographie les formations sculpturales des glaciers des Alpes, du littoral rocheux de la Manche et plus récemment des côtes de l’Atlantique, en passant par la Gironde et la Bretagne jusqu’à la Martinique et la Guadeloupe.
Le répertoire de formes ainsi produit renvoie à une pratique déjà amplement présente chez les pionniers de la photographie de la fin du XIXe siècle — typologies, herbiers ou inventaires — qui visait souvent autant à documenter la nature qu’à la domestiquer. Ses images révèlent une confrontation entre le temps géologique, presque infini, et celui, éphémère, des humains. Le littoral, lieu de mémoire et d’urgence, devient le théâtre de cette tension : l’eau, douce et patiente, sculpte la roche, le vent et les marées transforment le paysage, les végétaux résistent à l’érosion. Les photographies de paysage d’Aurore Bagarry ne se réduisent pas au témoignage géologique ou à un jeu d’échelles, elles n’énoncent pas et ne défendent pas la promesse d’une théorie, mais elles ouvrent un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur, vers une immensité dont les forces nous dépassent.

ARN Vol 7 de Eric Tabuchi et Nelly Monnier

Avec ce septième volet de l’Atlas des Régions Naturelles, Eric Tabuchi et Nelly Monnier poursuivent leur projet au long cours engagé en 2017 : la documentation globale des 450 régions naturelles – ou « pays » – qui composent le territoire français. Une aventure photographique hors normes destinée à se déployer sur plusieurs années, au rythme d’une publication par semestre.
En sillonnant ces petites entités géographiques et culturelles parfois tombées en désuétude face au découpage administratif de l’Hexagone, le duo collecte les éléments visuels de ce qui fonde une région. Ils associent indifféremment les particularismes impulsés par l’homme – architectures traditionnelles, toponymes, esthétiques locales, traces de l’histoire – et les motifs naturels, tels que reliefs, paysages, couleurs, végétation, etc.
En 384 pages et plus de 500 images, l’Atlas des Régions Naturelles Vol.7 réunit 12 « portraits » de régions naturelles, ponctués de 4 entrées thématiques. Comme chaque tome, l’ouvrage est accompagné d’une carte en guise d’index glissée en fin de volume.
Les chapitres du septième volume : Astarac, Aubrac, Champagne troyenne, Alcools, Clermontois, Genevois, Balles, Marana – Casinca, Montalbanais, Maisons closes, Puisaye, Saumurois, Pays de la Vienne, Restauration rapide.

Un Village de Madeleine de Sinéty

33 280 diapositives couleur, 23 076 négatifs noir et blanc : c’est par cette liste lapidaire qu’aurait pu commencer l’une des centaines de pages du journal intime tenu par Madeleine de Sinéty. La qualité de sa relation aux êtres photographiés, le théâtre de leurs gestes, l’intimité, la richesse et la diversité des rencontres effectuées à Poilley, petit village à 60 kilomètres au nord de Rennes, débordent de toutes parts de l’énorme accumulation d’images. Née en 1934, la photographe aura vécu à Poilley de 1972 à 1982. Elle y fera par la suite de nombreux voyages depuis les États-Unis, où elle avait établi sa résidence. Décédée en 2011, elle n’aura pas eu le temps d’ordonner elle-même cette archive. Seul le noir et blanc avait été partiellement dévoilé lors d’une exposition à la BNF et d’une autre au Museum of Art de Portland. C’est donc sans elle, avec Peter, son fils, que nous nous sommes emparés du fonds des images couleur et que nous avons tenté, le plus humblement et le plus fidèlement possible, de mettre en lumière son entreprise, qui n’est ni celle d’une photographe répondant à une commande, ni celle d’une anthropologue − mais l’entreprise de vivre d’une artiste partageant la vie d’une communauté soudée, d’un microcosme rural en pleine mutation à l’orée de la modernité.

L’agriculture comme écriture de Nina Ferrer-Gleize

Entre 2016 et 2020, l’artiste Nina Ferrer-Gleize mène un travail de recherche et de création au sein de l’exploitation agricole familiale, tenue aujourd’hui par son oncle, éleveur laitier. Sur un mur de la maison, une reproduction du tableau Des glaneuses de Millet. Elle a toujours été là, on ne sait plus vraiment pourquoi. Sur le bureau de son oncle, un contrat avec Danone, qu’il n’a pas tellement envie de signer ; il sait pourquoi. À partir de l’histoire de ce tableau célèbre et du travail quotidien d’un éleveur ardéchois, une enquête se construit, composée au présent du récit textuel et photographique des 4 étés passés dans cette ferme, et au passé d’un essai nourri de la littérature et l’art du XIXe siècle.

Des glaneuses, des contrats, du lait, des signatures et des tracés, des outils, des paysans qui écrivent et photographient, des noms de vaches, des murs pleins d’entailles : cela fait un livre.

Design graphique : Thomas Leblond

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