Entre 2016 et 2018, Maxence Rifflet a réalisé des photographies dans sept prisons françaises. Évitant la fascination du fait divers et le pathos des anecdotes personnelles, il tente de mettre à nu le mécanisme même de l’enfermement. Lors d’ateliers, il partage avec des détenus cette expérimentation : photographier derrière ces lourdes portes, entre ces murs épais, sans pour autant réduire l’espace ou écraser davantage les perspectives, et sans que l’appareil photographique ne crée un registre supplémentaire de surveillance et de paranoïa. Ensemble, ils observent et documentent l’espace exigu qui leur est dévolu – cette privation d’espace −, devenant tantôt le théâtre d’une fable, tantôt celui d’une performance. Et si l’œuvre de Maxence Rifflet nous renvoie à des questions de société essentielles, elle déploie dans l’espace du Centre d’art GwinZegal, dans une ancienne prison, des formes singulières et expérimentales, entre photographies, installations, volumes… L’artiste nous pousse à nous interroger sur l’histoire de ce lieu, sur la cohérence et l’acuité de sa réhabilitation patrimoniale, et sur notre impunité à y déambuler librement.
En partenariat avec le Centre photographique Rouen Normandie, Le Bleu du Ciel (Lyon) et Le Point du Jour (Cherbourg).
Entrée libre
Vernissage le samedi 14 mars à 16h
Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h30.