L'Odysée
Atelier
15 mai 2023

Les images de l’atelier sont exposées sur les abris bus et sur les bus
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L'Odysée - © GwinZegal
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Pendant toute leur scolarité, les élèves doivent emprunter les mêmes routes. Ils observent jusqu’à l’inattention les paysages qui changent selon les saisons ou les travaux le long du chemin. Ce sont des trajets parfois longs, dont l’expérience est individuelle, et qui pourtant les rassemblent tous une fois arrivé sur le terminus Place du Vally. 
C’est une petite odyssée au quotidien. Comme la métaphore du trajet de leur scolarité, puisque les élèves, provenant d’horizons différents, modèleront selon leur personnalité le paysage commun de leur enseignement jusqu’à l’arrivée de leur identité propre – pour mieux se rapprocher de l’autre. C’est autour du thème de l’identité prise comme un mouvement sans cesse réinventé au contact des personnes et les paysages qui les entourent, que se décline ce projet. 

Les élèves ont été amenés à s’interroger plastiquement sur la relation qu’ils entretiennent au territoire qu’ils parcourent, des périphéries dont ils proviennent jusqu’au centre-ville qui les rassemblent. L’idée étant de questionner ce temps «entre deux», fait d’attente, seul ou/​et en groupe.

Chaque élève de chaque établissement a répondu à des rituels photographiques (prendre une image au départ, toutes les 5min tout le long du trajet, à l’arrivée…).Mais aussi à des rituels écrits car tous et toutes ont tenu un carnet de voyage manuscrit. 
Ces corpus d’images et de textes permettent de construire un propos à la fois sur l’identité visuelle du paysage mais également sur leur propre identité et leur rapport aux autres. 
Le résultat est visible dans les bus et sur les arrêts de bus, les images sont remises en mouvements, elles interpellent le spectateur dans l’espace public et l’amenent à s’interroger à son tour sur son propre parcours quotidien.

Laura Ben Hayoun qui a accompagné les élèves dans leurs réalisations. Son œuvre se déploie autour de la photographie, souvent mise en perspective par des dessins, des vidéos et des installations. Elle est fragmentée, comme fragilisée par de multiples expérimentations. Elle s’intéresse à l’entre deux et particulièrement aux évènements et aux déplacements qu’ils impliquent.
Dans « Back Home » elle retourne par exemple dans sa ville de naissance en s’intéressant à la manière qu’a la photographie de parachever des souvenirs qu’on oublie. Le texte et l’image se lient créant une troisième image.
Dans un travail exposé au festival « Circulations », elle suit les livreurs des nouvelles applications de livraison à domicile, mettant en évidence par l’utilisation des SMS qu’ils reçoivent, le traçage de leur parcours. 
Le choix de son intervention dans le cadre d’un travail sur le processus du trajet mental qui mène à l’identité découle donc des intérêts que porte l’artiste et des réflexions qui reviennent régulièrement dans son oeuvre. Reprenant l’écriture sensible et fragmentaire qu’elle développe, les élèves ont été amenés à redécouvrir et à s’approprier par l’image et les mots, les parcours qu’ils traversent, et comment ceux-ci peuvent jouer dans la construction de leur identité.

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